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Chiens de sang de Karine Giebel

15 Juin 2013 , Rédigé par Nicole Faucon-Pellet Publié dans #j'ai lu

Karine Giebel, Chiens de Sang

Diane arrive en Cévennes pour y réaliser un reportage. A l’hôtel, elle rencontre l’équipe des habitués : Hugues le patron, Roland Margon le pharmacien, Séverin Granet et son fils Gilles. Elle entend parler des la belle Julie, une jeune-fille qui vient d’être assassinée.

Elle se met en route le lendemain matin, chemine à travers de magnifiques paysages lorsqu’elle croise Sylvain dit l’ermite. Elle croise aussi les quatre lurons de la veille, fusil en bandoulière qui bousculent le jeune marginal, le secouent, tombent sur une photo de Julie, l’accusent du meurtre, tapent un peu plus fort… Sylvain s’écroule sous le regard médusé de Diane qui a juste le temps de se cacher. Les chasseurs lancent le corps de la victime dans un puits, s’apprêtent à partir lorsque le setter anglais du pharmacien signale la présence de Diane. Une course poursuite s’engage.

Diane court sur les sentiers. Elle ne peut s’empêcher de penser à son grand-père maternel disparu dans l’Himalaya avant sa naissance.

Margon, le pharmacien tient ses compagnons. Il a de quoi faire pression et les obliger à exécuter ses désirs : tuer Diane, témoin gênant. Il sait que le jour du meurtre de Julie, Gilles, le fils Granet était dans les parages. Lui et son père ont menti aux gendarmes et acheté le silence d’un témoin. Il sait que Hugues a percuté un gamin en vélo et s’est enfui. Violent, cruel, cynique et brutal, Margon cache avec brio la part sombre de sa personnalité. Rien ne lui résiste, hormis l’intouchable Julie qu’il a essayé de faire chanter.

Diane pense soudain à un clochard qui faisait la manche au pied de son immeuble : c’est Rémy.

Tout en fuyant Diane prend conscience que son grand-père était un violeur, il n’a pas disparu, il était en prison. Tout cela elle le savait mais l’avait occulté.

Elle réussit à échapper aux chasseurs, se réfugie dans le véhicule d’un homme qui passe. Dans cette voiture, une écharpe bleue comme celle que portait la jolie Julie. Diane sera retrouvée étranglée.

Dans le château du Lord s’organise une chasse à l’homme ! Du gibier, il n’a que l’embarras du choix : des types dans la rue, rayés des listes, effacés des cartes, méprisés des statistiques, tombés dans l’oubli, des immigrés sans papiers qui se camouflent, se terrent comme des animaux.

Le Lord est plein aux as, voyage aux quatre coins du monde, habite une somptueuse demeure, jouit d’un statut enviable, peut s’adonner à sa passion sans aucune restriction : créer des amusement pour milliardaires pervers, assoiffés de sang.

Le psychopathe a sélectionné quatre hommes.

Hamzat, le géant du Caucase, le plus jeune, le premier à être froidement terminé.

Son frère Eyaz, un gamin pacifique et intelligent qui parvenait encore à rêver au milieu des bombes en Tchétchénie. Il voulait devenir poète, écrivain ou journaliste. Il a rejoint le pays des lumières, le pays des droits de l’homme, cet eldorado où il va laisser sa vie sous la flèche de l’arbalète de l’Autrichienne.

Sarhaan a grandi dans la région de Kayes, sur les rives du fleuve Sénégal. Son père lui a demandé de partir, de gagner l’Occident pour devenir un homme.

Rémy mari comblé, papa gâteau, ingénieur à la carrière prometteuse, joli pavillon dans la banlieue lyonnaise est obligé de démissionner suite à une faute impardonnable. Dès lors, il intègre le rang des sans papier.

Le psychopathe a également sélectionné quatre chasseurs. Delalande, un camé de la chasse à l’homme doté d’un suprême pouvoir : celui d’ôter la vie.

Anatoli Konstantinovitch Balakirev, chasseur russe grossier, vulgaire, primitif, trivial et obscène qui veut du Tchéchène parce qu’un de ses fils est mort dans un attentat perpétré par les résistants tchéchène.

Il y a même une femme, une Autrichienne, qui tire à l’arbalète.

Avant de mourir, Rémy pense à cette jeune femme qu’il apercevait lorsqu’il faisait la manche. Cette jeune femme c’est Diane.

Sarhaan réussit à s’échapper du domaine où ses trois amis ont trouvé la mort. Il va porter plainte à la gendarmerie. Mais le témoignage d’un sans-papier contre celui d’un richissime propriétaire terrien, ça ne vaut pas grand chose au pays des droits de l’homme.

Séverin Granet se suicide d’une décharge de chevrotine.

Le lord abandonne ses chasses à l’homme.

L’apothicaire boit son café, tranquillement.

Les victimes sont condamnées ; les meurtriers passent la tête haute.

J’ai lu ce livre deux fois ! La première fois je l’ai dévoré, oubliant de faire la cuisine, de me connecter, de prendre une douche… tant j’ai été prise par ce thriller. La deuxième fois, je me suis attardée sur la manière d’écrire de Karine Giebel, sur le suspens, sur le chassé croisé des histoires.

Quelle imagination, quel suspens. Bravo.

Karine Giebel, Chiens de Sang

Karine Giebel, Chiens de Sang

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