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Georges-Patrick Gleize, L’Auberge des Myrtilles

1 Novembre 2013 , Rédigé par Nicole Faucon-Pellet Publié dans #j'ai lu

L’Auberge des Myrtilles de Georges-Patrick Gleize

L’action se déroule en Ariège, à côté de Moulinery, au village de Peyrac, à équidistance de Bédeillac et Arignac.

Après un dernier « ramphaillou » comme disent les gens du pays pour désigner une montée un peu raide, deux hommes chutent dans un aven.

Parallèlement, Marcel Delmas découvre le corps sans vie de sa voisine Juliette Ménard.

Jérôme Astruc le maire a une enveloppe dans le coffre de la mairie à ouvrir après la mort de Juliette et à distribuer à quatre personnes : Paul Barthe, Daniel Escande, Antoine Rodriguez et Jean-Pierre Sentenac.

À l’époque, malgré les complaisances à l’égard du régime de Vichy, leurs pères ont voulu pigeonner les fridolins, se sont engagés dans la résistance par l’entremise de Cazette. Trois sur quatre ont été fusillés au petit matin.

Jean-Pierre Sentenac s’apprête à quitter Toulouse avec la belle Anaïs sa maîtresse. En effet, les bourgs environnants ont désormais englués le tissu urbain, la marée des lotissements ronge l’espace rural pour faire de la cité des Capitouls une métropole européenne.

Il y renonce pour retrouver le village où il est né, ce pays où on cultivait le « gabatch » : la céréale de base de l’alimentation montagnarde.

Dans les lettres de Juliette, peu de choses en vérité. Mais les hommes retrouvent leur passé, mènent l’enquête. Bien que les gens du pays pratiquent l’omerta, la vérité peu à peu apparaît.

Anaïs fait la belle dans la salle de restaurant de l’auberge des Myrtilles où un cercle d’admirateurs rugueux n’est pas pour lui déplaire, même s’il contraste avec ces habituelles relations. Ceux-là sentent plus la sueur que les fragrances des grands parfumeurs, mais leur côté rustique éveille en elle un instinct animal.

Aux Myrtilles, on mange bien, pas comme dans ces restaurants chics des adeptes de la nouvelle cuisine, aux portions souvent inversement proportionnelles à l’addition.

En fin de compte, c’est le père de Daniel Escande qui a vendu les jeunes résistants en échange d’une promesse jamais tenue : il ne partirait pas au STO.

Daniel Escacande a tué Juliette qui avait tout deviné de l’affaire. Son père lui servait de modèle, il a sauvé les apparences. Et comme l’honneur des vaincus est plus durable que la gloire d’un salaud, Daniel Escande se laisse tomber dans les profondeurs du gouffre. Le sacrifice du fils a racheté les fautes du père, l’honneur est sauf, l’omerta respecté.

Toulouse, photos Pellet Jean-Marc
Toulouse, photos Pellet Jean-Marc
Toulouse, photos Pellet Jean-Marc

Toulouse, photos Pellet Jean-Marc

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