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Vals-les-Bains, salon des écrivains 2020

3 Septembre 2020 , Rédigé par Nicole Faucon-Pellet Publié dans #coup de coeur, #dédicace

Salon des écrivains
Dans le parc de Vals-les-Bains

Ce dimanche 30 août, près de la fameuse source intermittente qui jaillit toutes les 6 heures en un geyser capricieux qui attire locaux et touristes toute l’année se tenait un salon du livre organisé par le Cercle des Auteurs Ardéchois.

Les parcs sont nombreux à Vals ; j’apprends que le square Sévigné datant des années 30 accueillait Madame de Grignan, fille de Madame de Sévigné, ma compatriote, venue profiter des vertus des eaux thermales de la ville.

Vals propose un thermalisme tant médical que de bien-être.

Dans l’écrin de ce magnifique endroit, au frais sous l’ombre de quelques arbres majestueux dont un séquoia géant âgé de 150 ans, les écrivains avaient dressé leurs tables et proposaient leurs ouvrages, en compagnie de la Volane qui serpente.  

 

Intronisation de Gérard Laglenne, extrait de son livre Un long regard sur ma vie.

En fin de matinée, la Confrérie de la Plume Ardéchoise, organisatrice de l’événement intronisait un poète âgé de bientôt un siècle, très à l’aise sous sa cape noire.

De parents analphabètes, le petit Gérard obtient une bourse pour aller en 6°, décroche son bac, suit des cours d’exploitation forestière tout en occupant son premier emploi dans une cartoucherie. Il vit la guerre et la misère. Avant ses 19 ans, il épouse Paulette au grand dam de son  beau-père. Puis c’est un emploi au gaz de Lacq où ce fils d’ouvrier devient ingénieur. D’Hendaye à Lunel, de Mendes à Port-Vendres, il vend du matériel antidéflagrant, des câbles de pompes de forages, des haveuses aux mines de Carmaux… déambulant sur 12 départements.

Retraité du travail mais non de la vie, il lit beaucoup, la poésie est pour lui une source de joie ; il défend la langue de ses ancêtres, clarifie sa pensée, méprise le dédain de l’orthographe et la niaiserie inutile des SMS. Cartésien, il privilégie la rigueur de la métrique de la poésie classique traditionnelle. Le voici rentré en littérature. Celui qu’on nomme l’ours des Pyrénées défend l’ours et les agissements pervers des hommes, il rit de lui-même, pratique l’autodérision avec une verve déconcertante et savoureuse. Il hausse le ton pour dénoncer le malheur des femmes battues. La société des poètes et artistes de France lui accorde le grand prix international de littérature en 2009 ; en 2016 il est promu au grade d’officier dans l’ordre des arts et des lettres.

C’est à Vals-les-Bains que vit ce grand monsieur.

 

Retrouvailles entre gens de plume

Un plaisir de retrouver les amies, amis en ces temps troublés par l’épidémie de Covid. Le Cévenol Didier Benoît, créateur des Éditions de la Calade, fidèle serviteur des écrits du terroir ; le bien connu Yves Paganelli qu’on ne présente plus ; Alice Lacour et son Alexia au-delà du temps qui raconte l’histoire de sa mère à la fois guérisseuse et voyante ; le sympathique Jean-Marie Simon épris de son hameau Le Roux niché vers Saint-Cirgues-en-Montagne ; Corinne Ferrand-Moulin auteur entre autre de La colère de l’ours ; le dynamique Pascal Vanier, romancier, biographe et Monsieur Communication du Cercle des Auteurs Ardéchois accompagné de son dernier livre L’enfant des vignes

Je ne peux pas tous vous citer, que les oubliés me pardonnent.

Ma voisine Zarina Khan a su me charmer avec ses origines incroyables. Imaginez plutôt : une mère russe de Crimée, un père prince indien cofondateur du Pakistan ! La belle Zarina oscille entre Karachi, Bruxelles, Madrid et Moscou. Pourtant c’est en Ardèche qu’elle vit, à Mirabel, là qu’elle a écrit La Ballade de la Lavandière, un éloge à Olivier de Serres.   

Scénariste, réalisatrice de films, actrice et philosophe, elle respire la modestie. Ses traits racontent son ascendance, son sourire évoque la paix.

Nommée experte pour la paix par l’Unesco en 1995, nominée pour le prix Nobel de la Paix dix ans plus tard, elle est aussi l’auteur de La sagesse d’aimer qui a obtenu le Prix Seligmann 2017, de La Forge solaire et elle écrit en ce moment un tome 3 : la suite de l’histoire de sa vie.

 

Projets d’avenir

Le Cercle des Auteurs Ardéchois organise deux salons. Le 21 novembre à Viviers, salle du centre culturel, et les 5 et 6 décembre à Aubenas. J’y serai. Nous en reparlerons en temps voulu.

 

Un beau moment à Vals, histoire de renouer le contact un moment interrompu.

 

Geyser ardéchois (Vals-les-Bains)

Geyser ardéchois (Vals-les-Bains)

Gérard Laglenne à Vals-les-Bains, photo @ Nicole Faucon-Pellet

Gérard Laglenne à Vals-les-Bains, photo @ Nicole Faucon-Pellet

Didier Benoît et Nicole Faucon-Pellet à Vals-les-Bains 2020

Didier Benoît et Nicole Faucon-Pellet à Vals-les-Bains 2020

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