Albertville, le Brand Bivouac 2019
La caravane, véhicules chargés à fond, s’est ébranlée jeudi matin depuis Bidon, le fief de Point-Afrique, jusqu’à Alberville en Savoie pour participer au Grand Bivouac 2019. D’abord montage de la khaïma, la grande tente nomade. Imaginez plutôt : 80 mètres carrés de disponibilité ! De quoi accueillir les amateurs de contes, boire le thé à la menthe, placer le bureau de Kati et son ordinateur, moi et mon Pacte. Sonia supervise, veille à tout depuis l’intendance jusqu’aux relations avec les organisateurs en passant par les réponses aux questions. Notre khaïma a de la gueule, bien décorée de coussins, de cartes, de tables basses, de tabouret, de tissus… Maurice Freund reçoit les amoureux de l’Adrar.
Le grand Jiddou, Sid’Ahmed le responsable du circuit appelé le train du désert, et Boydya, nos Maures s’activent à discourir sans fin sur cette Mauritanie, son identité, et ses couleurs dont ils sont si fiers. Tous content à tour de rôle, avec de grandes envolées de manche, devant un public subjugué, des histoires d’ânes, de chats et de souris, de chameaux, de chiens, de sable qui efface les mots… Le film de Jade Mietton Le train du désert, passe en boucle, tandis qu’elle commente ses images et répond aux questions.
À nos côtés l’espace réservé aux voyages, ouvert sur le monde entier. De quoi satisfaire toutes les envies d’escapades du Haut-Jura local, jusqu’à l’Éthiopie, l’ouest américain, le Kirghizstan, le Maroc, l’Algérie, Oman, l’Iran, la Jordanie, le Québec… De quoi satisfaire les aventuriers, les marcheurs, les amoureux de la montagne ou des grands espaces désertiques. Le monde est grand. À coup sûr, une vie ne suffira pas pour en faire le tour.
Le salon des auteurs est tout aussi grand. Chemins d’Alex Khan côtoie Gérard Guerrier et son Éloge de la peur, les indémodables voyageurs Alexandra David Neel et Théodore Monod sont là au milieu de milliers de bouquins.
Le Grand Bivouac c’est aussi des expositions, des concerts, des films, des spectacles, un marché artisanal, le bivouac des mômes… Les exposants ne peuvent guère quitter leur stand. L’an prochain, j’y retourne en touriste pour pouvoir flâner tranquillement, faire le plein de spectacles et rêver devant les peuples du monde entier.