Terreur dans les vignes de Peter May
À Gaillac dans le Tarn
Les vendanges commencent avec la cueillette du braucol, duras ou vert jaune, mauzac « loin de l’œil » ; les raisins blancs sont récoltés la nuit, quand ils sont froids, parce qu’il fermentent davantage et que la sève monte rendant les grains plus gros et plus juteux ; des pigeonniers du moyen-âge indiquent que la fiente de pigeons servait à fertiliser les vignes ; les cathares ont laissé des marques et vin et rugby viennent avant le catholicisme.
Depuis toujours, le vin de Gaillac est acheminé par le Tarn qui se jette dans la Garonne qui s’arrête à Bordeaux. Ces derniers goûtant peu la concurrence, bloquent l’accès au reste du monde. Voilà pourquoi les Américains connaissent le Bordeaux et pas le Gaillac. Sans compter le phylloxéra qui a détruit le vignoble à la fin du XIX° siècle.
Terreur dans les vignes est un vrai cours d’œnologie. On y apprend qu’au cours des dégustations on ne perçoit que cinq goûts différents : sucré, salé, amer, acide et le dernier l’umami (terme emprunté au japonais) ou délicieux.
Enzo Macleod mène l’enquête
Cet Écossais, de même nationalité que l’auteur est atteint du syndrome de Waardenburg : une maladie génétique qui se manifeste par une mèche blanche et des yeux de couleur différente. Décidé à percer le mystère de la mort de Gil Petty, critique américain, réapparaissant après une année d’absence où il a séjourné dans une cuve de vin, Enzo s’active…. Gaillac ne l’intéressait pas seulement à cause de son vin mais également parce que sa famille en était originaire.
Petty était membre de l’ordre de la Dive Bouteille, publiait un bulletin avec notes de dégustation détaillées. Son succès était tel qu’il a presque transformé l’amour du bon vin en un hobby élitiste pour gens fortunés.
Des meurtres en cascade
Protéger sa fille Sophie, lutter contre l’attirance de Michelle la fille de Petty, comprendre Charlotte, interroger les suspects… Enzo Macleod a du travail sur la planche.
Nicole, son étudiante et sa collaboratrice, tombe amoureuse de Fabien Marre du domaine de la Croix Blanche ; c’est dans une de ses cuves qu’on a retrouvé le corps de Petty.
David Roussel le gendarme et Serge Coste subissent le même sort : le premier a mis la main sur un document du début de la révolution de 1789, où les insurgés ont attaqué les aristocrates, pillé les domaines, brûlé les demeures ; le second a eu le malheur de s’intéresser à son arbre généalogique.
De rebondissements en rebondissements, d’analyses en recherches, le lecteur finit par découvrir la vérité : une vengeance deux cent vingt ans après les faits.
Conclusion
Vous le savez bien : la vengeance est un plat qui se mange froid, lorsque le temps a passé et que l’agresseur ne se méfie plus…