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Autisme. Mon ami Ben de Julia Romp

2 Août 2015 , Rédigé par Nicole Faucon-Pellet Publié dans #j'ai lu

Ce n’est pas Ben, mais c’est son cousin

Ce n’est pas Ben, mais c’est son cousin

Julia Romp, Mon ami Ben

Un chat sauve un enfant de l’autisme

Perceptions exacerbées

Le petit Georges a un déficit d’attention chronique et des tendances paranoïdes. Bien qu’assez loquace comparé à d’autres petits autistes, il refuse obstinément de parler à quiconque prétend l’évaluer, ce qui complique la tâche des médecins.

La psychiatre étudie ses symptômes : sensibilité aux odeurs et aux bruits, incapacité à regarder les autres dans les yeux, à nouer un rapport, crises de fureur et obsession des rituels et des habitudes. Ses perceptions sont beaucoup plus fines que celles de la moyenne des gens : le grondement d’un moteur de voiture lui fait l’effet de celui d’un train de marchandises, les odeurs ont tendance à le submerger et il ressent tout contact comme une menace plutôt que comme une marque de sympathie ou de tendresse. S’habiller pose problème parce que son T-shirt n’est pas assez doux.

Un jour que Julia, sa mère, laisse tomber le couteau par terre au petit-déjeuner, Georges affirme à sa maîtresse que sa mère l’a poignardé… Pour un autiste, l’événement le plus anodin, un couteau qui tombe par terre, peut prendre une dimension menaçante.

Rituels

D’après la psychiatre, Georges n’apprendra jamais à exprimer son amour comme les autres enfants le font avec leur mère et il sera malade toute sa vie ; on ne guérit pas un autiste.

Le gamin est attiré par tout être dont il pense qu’il a besoin de son aide.

Il refuse de marcher sur les lignes jaunes de marquage au sol parce qu’il craint de tomber dans un trou et de ne pouvoir en sortir. Il hoquète de peur quand Julia marche sur les creux entre les dalles du trottoir.

Et puis Ben arrive, c’est un chat sauvage que Julia et Georges apprivoisent peu à peu et qui va permettre au petit autiste de sortir un peu de sa coquille.

Normal ou différent ?

Sa mère craint qu’il ne s’intègre pas dans un collège conventionnel mais mesure les inconvénients de l’envoyer dans un établissement pour jeunes à problèmes. Jusqu’alors scolarisé avec des écoliers « normaux », elle ne peut s’empêcher d’appréhender les conséquences de ce parcours marginal : il allait être étiqueté « différent » une fois pour toutes et il allait devoir assimiler des règles toutes nouvelles.

Ben aide beaucoup Georges qui est heureux à la maison, toutefois quand il sort, le tableau se complique et les tics, les gestes compulsifs, le chantonnement continu en disent long sur l’agression qu’il subit et l’angoisse qu’il éprouve. Les enfants qui le frôlent le bousculent ; s’ils s’approchent trop, ils essaient de lui faire peur ; s’ils se lèchent les lèvres, ils lui tirent la langue…

Finalement, elle trouve un établissement où les professeurs sont paisibles, avec une salle de musique bourrée d’instruments et une salle de jeux tapissée de matériaux moelleux et surtout sans salle de contention.

Julia organise des fêtes mais au moment où elles commencent, Georges se réfugie dans sa chambre ou se terre dans un coin, abasourdi par la foule et le bruit. Débordé par ses perceptions sensorielles, il bat en retraite.

Peu à peu, grâce à Ben, il accepte que sa mère le serre dans ses bras. Mais le chat disparaît et Julia mène l’enquête jusqu’à retrouver l’animal sauveur.

Un livre pas authentique

Encore un ouvrage sur l’autisme : le thème est à la mode… Mon ami Ben n’apprend rien de plus de ce que l’on sait déjà sur les symptômes et les souffrances liés à cette pathologie.

Je n’ai pas ressenti la douleur le la narratrice tant son récit est noyé sous les descriptions de sa famille, la mort de son père, la quête animale, la misère des mères célibataires, les bons sentiments, la mièvrerie, les enfantillages…

Mon Ami Ben de l’anglaise Julia Romp écrit d’une manière enfantine frôlant parfois la niaiserie est monotone. Pour tout vous dire, j’ai survolé bien des pages pour ne lire que ce que explique (ou tente d’expliquer) le comportement du jeune Georges.

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