Le Tour de France 2016 à Saint Remèze
14 Juillet 2016 , Rédigé par Nicole Faucon-Pellet Publié dans #coup de geule
Le lobby du sport
Difficile de se sentir « normale », dans le ton, lorsqu’on ne regarde ni la finale de l’euro, ni le passage du tour de France ; lorsqu’on préfère s’isoler loin de la foule ; lorsqu’on fuit le bruit et la mode.
Difficile de comprendre pourquoi les événements sportifs suscitent un tel engouement, détrônent l’actualité et tiennent le haut du pavé. Adieu la loi Macron, le sort des réfugiés, le réchauffement climatique (parlons en de celui-ci : le thermomètre affiche 12° en ce 14 juillet !), les conflits en Afrique et ailleurs…
Du pain et des jeux
Ce 14 juillet, les boulangers (enfin ceux qui restent : ceux qui reçoivent de la farine en la transforment en pain) sont devant leur four et les femmes de boulanger enveloppent les baguettes, pas trop cuites s’il vous plaît, bien blanches, dans de jolis papiers. Dans cette profession, on ne connaît pas les 35 heures et le peuple trouve ça tout à fait normal.
Ce 14 juillet, les médias se gargarisent du tour de France et commentent à tout va les scores de Jacques, Pierre ou Paul sous l’oreille ravie des spectateurs qui font semblant de croire que ce sont des héros.
Du pain et des jeux pour faire oublier la faim et la réflexion. La vieille sauce monte toujours aussi bien.
Des camps de réfugiés dans le Laoul
Les camping-cars rutilants ont envahi Le Laoul ; sur leurs fauteuils de camping, les orteils au ras du goudron, le drapeau tricolore au vent tandis que madame prépare le repas et que le chien gambade dans les fourrés, les messieurs attendent le passage des coureurs du tour de France. Ils ont commencé à squatter dès lundi le moindre espace où pouvait se caser leurs carrosses envahissants. Faut dire que les bords de route n’ont jamais été aussi bien entretenus et que les indigènes ont fait ce qu’il fallait pour accueillir correctement ces romanichels contemporains, véritables réfugiés en partance sur les routes du tour.
La minorité muette
Combien sommes nous, dans l’ombre, à refuser de rentrer dans le jeu du politiquement correct ?
Combien sommes nous à ne pas caqueter avec les poules ?
De ces anonymes personne ne parle. Ils ne font pas partie du troupeau.
Décidemment plus que jamais je fais partie de la minorité.
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